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Monday, 15 June 2020

Démonétisation, l’agenda caché du gouvernement indien

By Cyril Fouillet, Isabelle Guérin, Jean-Michel Servet


Le 8 novembre 2016, le Premier ministre indien, Narendra Modi, a annoncé la démonétisation quasi immédiate de tous les billets de 500 et 1 000 roupies (équivalant respectivement à 6,85 et à 13,7 euros) et l’introduction d’une nouvelle série de billets de 500 et 2 000 roupies. La population de ce pays, dont un quart des 1,3 milliard d’habitants est illettré, avait jusqu’au 30 décembre (moins de deux mois) pour échanger ces billets en agence bancaire ou à un bureau de poste. L’Inde avait déjà expérimenté une démonétisation d’une partie de ses coupures en circulation. Mais jamais avec une telle ampleur.


En janvier 1946, par décision du Raj britannique (le régime colonial britannique), la Banque Centrale Indienne (RBI) avait retiré les billets de 1 000, 5 000 et 10 000 roupies alors en circulation. L’objectif était de combattre les faux-monnayeurs. Même si une rumeur provoqua une certaine panique en annonçant le retrait des billets de 100 roupies, beaucoup plus utilisés, ce qui s’avérera une fake news, cette démonétisation affecta peu une population n’utilisant pas, dans sa très grande majorité, de coupures à dénomination aussi élevée. Quelques années plus tard, Chintaman Dwarakanath Deshmukh, gouverneur de la RBI de 1943 à 1949, déclara qu’il s’était plus agi d’une conversion que d’une démonétisation.


Pour la suite et l'intégralité de l'article publié dans le numéro 54 - 55 de la revue Outre-Terre intitulé, Nouvelle Delhi ? : Démonétisation, l’agenda caché du gouvernement indien

(Lu 292 fois au 15 juin 2020)

Le processus de démonétisation en Inde

By Gian Paolo Caselli (translated by Julien Hautefort)


En peu d’années, de 2015 à 2017, le gouvernement indien a tenté de moderniser l’économie avec trois mesures législatives structurelles. La première mesure se proposait de moderniser le système de circulation monétaire à l’intérieur et introduisait dans le même temps une réforme fiscale qui unifiait le régime des impôts indirects en le soustrayant à la jurisprudence des États. Les deux autres mesures entendaient contraindre les citoyens à détenir moins de richesses en or ou en comptant. En novembre 2016, le gouvernement de New Delhi a éliminé la fonction de moyen d’échange des billets les plus répandus, ceux de 500 et 1 000 roupies de la série Mahatma Gandhi. Le 8 à minuit ces billets furent mis hors circulation et remplacés par de nouveaux billets de 500 et 2 000 roupies. Le but de la mesure était de faire lumière sur l’énorme quantité de ressources clandestines détenues en comptant.


Le Premier ministre, dans le discours où il annonçait le lancement de ce processus, déclarait ses objectifs : une démonétisation de l’économie en tant que « guerre contre la corruption, l’économie clandestine et le terrorisme qui portent des blessures à une économie en général du même coup affaiblie ». L’intention du gouvernement était d’empêcher l’utilisation des billets en question, vrais ou faux, qui servaient à financer des activités illégales ou même terroristes. L’opération était d’une grande importance car les deux billets représentaient 86% du comptant en circulation. L’Inde ayant un système fondé presque entièrement sur le comptant : de toutes les transactions seulement 20% s’y effectuent par la voie digitale ou bancaire, par comparaison avec les 40% dans d’autres grands pays comme le Brésil ou la Chine.


Pour la suite et l'intégralité de l'article publié dans le numéro 54 - 55 de la revue Outre-Terre intitulé, Nouvelle Delhi ? : Le processus de démonétisation en Inde

(Lu 150 fois au 15 juin 2020)

La finance en Inde, objet d’expérimentations comportementales

By Jean-Michel Servet


Dans de nombreux pays, les pouvoirs publics encouragent une rapide extension de l’inclusion financière des populations par l’ouverture de comptes dans des établissements financiers. Cette politique est actuellement particulièrement forte en Inde avec le Pradhan mantri Mantri Jan-Dhan Yojana (ou Prime Minister’s People Money Scheme) proposé, en août 2014, par le gouvernement de Narendra Modi. Ce programme indien n’est exceptionnel que par son ampleur : 18 millions de comptes ont été ouverts en une semaine après son lancement ; plus de 155 millions en neuf mois. On peut toutefois relativiser cet apparent succès en relevant que les deux tiers des comptes ouverts seraient restés inactifs. Des exemples antérieurs peuvent être cités : en Afrique du Sud avec la Mzansi Initiative, en 2004 (six millions de comptes ouverts en quatre ans), et en Colombie, avec le Programa de Inversión Banca de la Oportunidades, en 2006. Des fondations privées soutiennent ce mouvement d’ampleur mondiale en faveur d’une large inclusion financière des populations notamment avec la Better than cash alliance.


Pour la suite et l'intégralité de l'article publié dans le numéro 54 - 55 de la revue Outre-Terre intitulé, Nouvelle Delhi ? : La finance en Inde, objet d’expérimentations comportementales

(Lu 165 fois au 15 juin 2020)

Geopolitics Event

Hervé Théry : Quelle géopolitique du Brésil sous Bolsonaro ?