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Thursday, 3 September 2020

Le Brésil et la révolution géopolitique mondiale (désormais à 15 EUR)

Le numéro 56 de la revue européenne de géopolitique Outre-Terre, disponible depuis juillet 2019, est passé de 35,00 EUR à seulement 15,00 EUR(*) depuis le 15 août dernier !

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Comprenant 306 pages et coordonné par Hervé Théry, directeur de recherche émérite au CNRS-Creda et professeur invité à l'Université de São Paulo, le numéro 56 s'intitule, "Le Brésil et la révolution géopolitique mondiale" où il est question surtout de la géopolitique interne du Brésil avec l'arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro. Vingt-deux auteurs brésiliens et étrangers ont contribué à ce numéro qui est disponible uniquement en version numérique. Il existe une version portugaise de la plupart des articles sur le site de Confins, revue franco-brésilienne de géographie.

Le volume est disponible chez payhip.com ainsi que chez Apple, Barnes & Noble, Kobo, Scribd, Angus & Robertson, Vivlio, 24 Symbols, Mondadori et Indigo.

Les différents articles et le numéro sont, eux, en vente chez cairn.info.

(*) Le prix officiel est de 15,00 EUR et de 19,99 USD mais certains librairies et revendeurs peuvent avoir des prix légèrement différents dépendant du taux de change et de leurs conditions.



 

 

Monday, 10 August 2020

L’environnement stratégique du Brésil dans les Guyanes : des défis pour Jair Bolsonaro en trois thèmes

By Gutemberg de Vilhena Silva and Eliane Superti


La conjoncture brésilienne est pleine d’incertitudes et sa politique étrangère n’échappe pas à la règle. Au cours des trois dernières décennies, le pays avait opté pour le multilatéralisme, la protection systématique de l’environnement et des politiques publiques de rapprochement avec les autres pays d’Amérique du Sud. Sous la gestion de l’actuel président, Jair Bolsonaro, les premières actions démontrent un changement significatif de l’action interne et externe. Nous proposons d’analyser ici l’équilibre des politiques d’intégration régionale du Brésil en Amérique du Sud puis de mettre en évidence trois problèmes sensibles sujets à des changements de la politique brésilienne et qui pourraient avoir des implications pour la région des Guyanes.

La nécessité de la réintégration compétitive du Brésil et de son repositionnement dans les contextes régional et mondial a été déterminante pour la mise en œuvre de politiques publiques d’intégration du Brésil en Amérique du Sud depuis les années 1990. Ces politiques avaient pour perspective l’ouverture des marchés de l’Atlantique au Pacifique, en créant des canaux de communication pour le Brésil dans les directions est-ouest. Le débat géopolitique sur les zones frontalières du pays a été redéfini et a intégré la dimension économique dans les politiques de défense, de sécurité et de leur revitalisation, terme désormais largement utilisé par les forces armées en matière de frontières. 


Pour la suite et l'intégralité de l'article publié, en français, dans le numéro 56 de la revue Outre-Terre intitulé, "Le Brésil et la révolution géopolitique mondiale" : L’environnement stratégique du Brésil dans les Guyanes : des défis pour Jair Bolsonaro en trois thèmes

La version portugaise est disponible sur le site internet de la revue franco-brésilienne de géographie ConfinsO Entorno estratégico do Brasil nas Guianas: desafios à gestão do presidente Jair Bolsonaro em três temas

Du gouvernement d’E. Geisel à celui de J. Bolsonaro - 50 ans de résilience des projets hydroélectriques amazoniens

By Céline Broggio and Martine Droulers


Les grands projets d’aménagement s’inscrivent dans une histoire longue de plusieurs décennies, une temporalité bien différente de celle de la vie politique. Il en résulte que ces projets ont à traverser, au cours de leur cycle de vie, une série de contextes successifs dans lesquels se nouent, se dénouent et se renouent les fils de plusieurs phases d’avancée, d’abandon temporaire et de moments de crise.

Le dossier de l’équipement hydroélectrique amazonien illustre parfaitement cette relation à la fois durable et bousculée entre le fait politique et le grand projet d’aménagement. Conçu et mis en œuvre depuis plus de cinquante ans, le programme hydroélectrique amazonien a été porté, avec des hauts et des bas, aussi bien par le gouvernement des militaires à partir des années 1970 que par les gouvernements du Parti des travailleurs au début dans les années 2000. La relance qui s’initie depuis 2018 pourrait bien marquer le début d’une troisième période dans l’histoire de ce dossier.

L’objectif de cet article sera de montrer la résilience des grands projets depuis un demi-siècle et les conditions dans lesquelles leur relance se dessine aujourd’hui.

On utilise ici le terme de résilience appliqué à un grand projet d’aménagement du territoire pour illustrer le fait qu’un aménagement qui s’inscrit dans le temps long ne peut que traverser une série de contextes qui font que son développement ne saurait être régulier ni continu, mais au contraire que l’histoire de sa mise en œuvre connaît nécessairement des phases actives, des moments de rupture et des périodes de latence… 


Pour la suite et l'intégralité de l'article publié, en français, dans le numéro 56 de la revue Outre-Terre intitulé, "Le Brésil et la révolution géopolitique mondiale" : Du gouvernement d’E. Geisel à celui de J. Bolsonaro - 50 ans de résilience des projets hydroélectriques amazoniens

La version portugaise est disponible sur le site internet de la revue franco-brésilienne de géographie ConfinsDe Geisel à Bolsonaro, 50 anos de resiliência dos projetos hidrelétricos da Amazônia

Le nouveau gouvernement et l’Amazonie : recul de la protection environnementale et privatisation de terres publiques

By Paulo Roberto Cunha


Avec cette déclaration à la Chambre des députés, le même Jair Bolsonaro qui allait remporter les élections présidentielles deux ans plus tard (2018), brandissait un discours effarant en hommage au tortionnaire de l’ex-présidente Dilma Rousseff, rappelant les vieux temps de la dictature militaire du pays (1964 - 1985). Depuis le 1er janvier 2019, le Brésil a donc un président de la République qui encense la torture comme solution aux problèmes politiques.

Ce texte analyse la politique de régularisation de l’occupation illégale des terres publiques en Amazonie, créée sous le gouvernement Lula da Silva (2003 - 2011), modifiée sous le gouvernement Michel Temer (2016 - 2018) et, considérant le profil autoritaire et idéologique de Bolsonaro, propose quelques projections pour son gouvernement.

Le Brésil est l’un des rares pays au monde possédant encore de vastes extensions de terres publiques, fédérales, encore non allouées.En 2009, elles totalisaient près de 67 millions d’ha en Amazonie, destinées ni à la réforme agraire, ni à des unités de conservation, ni même à leur reconnaissance officielle comme terres indigènes. Espaces inoccupés ou occupés de façon illégale et sous les conditions les plus diverses, ils sont sources de conflits et entraînant conflits et déforestation. 


Pour la suite et l'intégralité de l'article publié, en français, dans le numéro 56 de la revue Outre-Terre intitulé, "Le Brésil et la révolution géopolitique mondiale" : Le nouveau gouvernement et l’Amazonie : recul de la protection environnementale et privatisation de terres publiques

La version portugaise est disponible sur le site internet de la revue franco-brésilienne de géographie ConfinsO novo governo e a Amazônia: desproteção ambiental e privatização de terras públicas

Gouvernement Bolsonaro v. peuples amérindiens : l’épreuve de la Constitution

By François-Michel Le Tourneau

 

Avec l’arrivée au pouvoir d’une force politique ultra-conservatrice et réactionnaire, les plus farouches adversaires des droits (en particulier fonciers) des Amérindiens sont aujourd’hui en position de force. De ce fait, ils cherchent à réaliser l’un de leurs objectifs principaux : l’affaiblissement et si possible la réduction des protections données aux « terres indigènes », qui représentent aujourd’hui 13,76 % du territoire du Brésil. La position des peuples amérindiens est aujourd’hui critique. Entre les évangéliques qui veulent sauver leurs âmes au prix de leur culture, les tenants du lobby rural qui guignent leurs terres pour les exploiter et une série de généraux réactionnaires qui veulent croire à un complot international pour démembrer le Brésil, ils sont l’objet d’une vindicte profonde, idéologique et (mal) dissimulée sous un paternalisme mielleux. Leur seule bouée de sauvetage provient du fait que les droits dont ils bénéficient sont inscrits dans la Constitution adoptée, en 1988, si bien qu’il sera difficile au gouvernement de revenir dessus par simple décret. Pour autant, la guerre est déclarée et le combat s’annonce rude.


L’objet de cet article est d’abord de faire le point sur ce qui est en jeu, notamment en rappelant les fondements juridiques de l’existence des territoires amérindiens et en précisant leur extension et leur répartition à l’heure actuelle. Nous reviendrons ensuite sur le contexte idéologique du nouveau gouvernement fédéral et sur les premières mesures prises par celui-ci, qui démontrent clairement à quel point la nouvelle orientation se veut agressive et en rupture avec le passé…



Pour la suite et l'intégralité de l'article publié, en français, dans le numéro 56 de la revue Outre-Terre intitulé, "Le Brésil et la révolution géopolitique mondiale" : Gouvernement Bolsonaro v. peuples amérindiens : l’épreuve de la Constitution

La version portugaise est disponible sur le site internet de la revue franco-brésilienne de géographie Confins : O governo Bolsonaro contra os Povos Indígenas: as garantias constitucionais postas à prova

Tuesday, 21 July 2020

Intronisation d’un « Trump tropical »

By Marion Aubrée



La dernière élection présidentielle, au Brésil, a laissé perplexes tous ceux qui s’intéressent de près à ce pays. En effet, l’arrivée au pouvoir d’un ex-militaire fascisant, ultra-libéral, raciste, machiste et homophobe était bien la dernière des choses auxquelles on pouvait s’attendre dans un pays qui, après bien des années noires, avait réussi, il y a un peu plus de trente ans, à faire rentrer son armée dans les casernes à force de protestations et de négociations. Quels sont donc les éléments pouvant nous permettre de tenter une explication de ce phénomène inattendu qui a amené au pouvoir, à travers une élection démocratique, l’ex-capitaine et député fédéral Jair Bolsonaro quasiment inconnu ailleurs qu’à Rio, il y a un an ? En tant qu’anthropologue travaillant au Brésil depuis quarante ans sur les divers courants religieux qui informent les croyances et les opinions des habitants du pays, je m’attacherai au long de ce texte à mettre en évidence les successives transformations des mentalités et des imaginaires religieux ainsi que les conjonctures politiques qui ont favorisé ce dénouement inopiné.

Jair Bolsonaro, qui avait longtemps revendiqué un catholicisme pas très « libéré », s’est converti à l’évangélisme, en 2016, et a décidé d’aller en Israël se faire baptiser dans le Jourdain, de manière spectaculaire (mai 2016).


Pour la suite et l'intégralité de l'article publié, en français, dans le numéro 56 de la revue Outre-Terre intitulé, "Le Brésil et la révolution géopolitique mondiale" : Intronisation d’un « Trump tropical »

La version portugaise est disponible sur le site internet de la revue franco-brésilienne de géographie Confins : Intronização de um "Trump tropical"


Éclairages cartographiques sur l’élection présidentielle de 2018

By Hervé Théry



Jair Bolsonaro est depuis le 1er janvier 2019, le 38e Président de la République fédérative du Brésil, après avoir été élu, le 28 octobre 2018, sous les couleurs du Parti social libéral (PSL). Un mois plutôt il était donné dans tous les sondages comme battu par tous les autres candidats possibles et cette élection a donc été une énorme surprise pour tous les observateurs, à l’étranger mais aussi au Brésil. Il s’en était même fallu de peu qu’il ne soit élu au premier tour, où il avait recueilli 46,03 % des votes.

Cent jours plus tard il est trop tôt pour juger les résultats de son action mais du moins peut-on essayer de comprendre les raisons de cette surprenante élection. Pour cela nous avons choisi d’utiliser la cartographie comme moyen d’éclairage des résultats de cette élection surprenante.

Ceux-ci seront représentés au moyen de cartes, construites par traitement de données de nature diverse obtenues à partir de sources officielles et non officielles, de variables et d’indicateurs traditionnels ou plus innovants. Des analyses multivariées (analyse factorielle et par clusters) sont parfois utilisées pour l’élaboration de synthèses elles aussi cartographiques. Ces cartes sont ensuite interprétées, commentées et liées aux structures élémentaires du territoire (Théry, 1986), encore valables car rien n’est plus résilient que ces structures fondamentales.


Pour la suite et l'intégralité de l'article publié, en français, dans le numéro 56 de la revue Outre-Terre intitulé, "Le Brésil et la révolution géopolitique mondiale" : Éclairages cartographiques sur l’élection présidentielle de 2018

La version portugaise est disponible sur le site internet de la revue franco-brésilienne de géographie Confins : Análise cartográfica da eleição presidencial de 2018

Le Brésil à l’envers


Dans son ancien bureau de député, les murs tapissés de portraits de ceux qu’il considère comme les « héros de la patrie » – les généraux au pouvoir pendant la dictature au Brésil, de 1964 à 1985 – rappellent à qui voudrait l’ignorer qui est Jair Bolsonaro : un ex-capitaine d’infanterie de 62 ans épris d’ordre, obsédé par la menace « communiste », enragé contre la « perversité du monde moderne », capable d’affirmer que la seule erreur du régime militaire fut « de torturer au lieu de tuer ».

Nostalgique d’un passé que beaucoup de Brésiliens voudraient oublier, celui qui n’était qu’un parlementaire de seconde zone est parvenu à se hisser au sommet de l’État au terme d’une élection hors norme, suscitant tantôt la frayeur, tantôt la stupéfaction dans le pays et hors de ses frontières. La victoire de l’ancien parachutiste qui, pendant près de trente ans au Congrès, s’est davantage illustré pour sa vulgarité et ses provocations que pour son activisme politique, a donné à voir le malaise d’un Brésil englué dans une crise économique, politique, sociale et morale.

Hier, star des émergents, le pays est venu grossir les rangs des démocraties tentées par le repli sur soi. Ce club mondial du « national-populisme » formé, entre autres, par les États-Unis, la Pologne, l’Italie ou la Hongrie, que compte fédérer Steve Bannon, ex-directeur de la campagne électorale de Donald Trump.


Pour la suite et l'intégralité de l'article publié, en français, dans le numéro 56 de la revue Outre-Terre intitulé, "Le Brésil et la révolution géopolitique mondiale" : Le Brésil à l’envers

Florilège du président

Propos recueillis et traduits par Hervé Théry


• « En réalité, la cavalerie brésilienne a été très incompétente. La cavalerie américaine a été bien plus compétente, elle a décimé les Indiens et de nos jours, ce problème ne se pose plus dans son pays ». Le 15 avril 1998, dans un discours prononcé, à la Chambre des députés, alors qu’il était encore député fédéral du PPB (PP actuel) et publié au Journal officiel, le lendemain.

• « Je suis devenu député fédéral pour ne pas avoir à prendre d’autobus ou de fourgonnette, et pour bien vivre ». En août 2013, à un vendeur de rue qui lui demandait si les transports publics ne fonctionneraient pas mieux au cas où les politiciens les emprunteraient.

• « L’erreur de la dictature a été de torturer au lieu de tuer ». Juillet 2016, à l’émission Pânico, sur la radio Jovem Pan.

• « Pinochet aurait dû tuer plus de monde » 2 décembre 1998, lors d’une interview à la revue Veja.

• « Sous la dictature, ils auraient dû tuer à peu près 30 000 personnes corrompues, à commencer par le président Fernando Henrique Cardoso ». En mai 1999, à la télévision, alors qu’il proposait de fermer le Congrès national.

• « J’ai eu quatre fils, la cinquième fois j’ai eu un moment de faiblesse et ça a été une fille ». En avril 2017, lors d’une conférence au Clube Hebraico.

• « Les femmes doivent gagner moins, car elles tombent enceintes. À leur retour [de congé de maternité], elles prennent encore un mois de vacances, ce qui signifie qu’elles ont travaillé cinq mois en un an »…


Pour la suite et l'intégralité de l'article publié, en français, dans le numéro 56 de la revue Outre-Terre intitulé, "Le Brésil et la révolution géopolitique mondiale" : Florilège du président

Tuesday, 9 June 2020

"Le Brésil et la révolution géopolitique mondiale" (Outre-Terre no. 56) disponible

Le dernier numéro de la revue Outre-Terre est disponible depuis août 2019. Comprenant quelque 300 pages et coordonné par Hervé Théry, directeur de recherche émérite au CNRS-Creda et professeur invité à l’Université de São Paulo, le numéro 56 s'intitule, Le Brésil et la révolution géopolitique mondiale. Vingt-deux auteurs brésiliens et étrangers ont contribué à ce numéro qui est disponible uniquement en version numérique. 

 


Le sommaire de ce numéro :


(1 396 vues au 9 juin 2020)

Geopolitics Event

Hervé Théry : Quelle géopolitique du Brésil sous Bolsonaro ?