Dans son ancien bureau de député, les murs tapissés de portraits de ceux qu’il considère comme les « héros de la patrie » – les généraux au pouvoir pendant la dictature au Brésil, de 1964 à 1985 – rappellent à qui voudrait l’ignorer qui est Jair Bolsonaro : un ex-capitaine d’infanterie de 62 ans épris d’ordre, obsédé par la menace « communiste », enragé contre la « perversité du monde moderne », capable d’affirmer que la seule erreur du régime militaire fut « de torturer au lieu de tuer ».
Nostalgique d’un passé que beaucoup de Brésiliens voudraient oublier, celui qui n’était qu’un parlementaire de seconde zone est parvenu à se hisser au sommet de l’État au terme d’une élection hors norme, suscitant tantôt la frayeur, tantôt la stupéfaction dans le pays et hors de ses frontières. La victoire de l’ancien parachutiste qui, pendant près de trente ans au Congrès, s’est davantage illustré pour sa vulgarité et ses provocations que pour son activisme politique, a donné à voir le malaise d’un Brésil englué dans une crise économique, politique, sociale et morale.
Hier, star des émergents, le pays est venu grossir les rangs des démocraties tentées par le repli sur soi. Ce club mondial du « national-populisme » formé, entre autres, par les États-Unis, la Pologne, l’Italie ou la Hongrie, que compte fédérer Steve Bannon, ex-directeur de la campagne électorale de Donald Trump.
Pour la suite et l'intégralité de l'article publié, en français, dans le numéro 56 de la revue Outre-Terre intitulé, "Le Brésil et la révolution géopolitique mondiale" : Le Brésil à l’envers
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