Monday 15 June 2020

L’entreprise indienne et ses mutations

By Basudeb Chaudhuri


Avant la révolution industrielle britannique et européenne, l’Inde produisait environ 25% de la production manufacturière mondiale selon les historiens de l’économie comme Angus Maddison. Le déclin de cette base et de sa place économique dans le monde coïncident aussi avec la colonisation de l’Inde par l’Empire britannique et la politique de l’extraction de ressources mené par celui-ci. Néanmoins, à partir de la fin du XIX e siècle, il y un renouveau de l’entrepreneuriat indien, avec deux figures iconique, Jamsetji Tata et Ghanshyam Birla, qui créeront des empires industriels, transformés en conglomérats modernes, comme les zaibatsus japonais ou les chaebols coréens dans l’histoire industrielle de l’Asie orientale.

Les familles Tata et Birla ont été largement présentées dans des travaux sur l’Inde, le rôle de ces deux groupes dans le développement industriel de l’Inde au XXe siècle étant largement connu ; notamment celui de Birla dans le soutien au mouvement d’indépendance de Gandhi ; l’oeuvre philanthropique des deux groupes ; ainsi que la fonction pionnière de Jamsetji Tata dans l’acier et de son successeur JRD (Jehangir Ratanjir Dadabhoy) Tata dans l’aéronautique.

Dans ce récit sur le développement économique, on fera leur place à l’orgueil et au récit national précisément incarnés par les noms de Tata et de Birla lesquels voulaient démontrer la capacité entrepreneuriale des Indiens comme défi à la domination coloniale ; un siècle plus tard, le rachat des sociétés britanniques Corus (l’acier) puis de Jaguar et Land Rover par Ratan NavaiTata, le successeur à la tête du groupe Tata, fut perçue en Inde comme une revanche sur l’empire britannique.


Pour la suite et l'intégralité de l'article publié dans le numéro 54 - 55 de la revue Outre-Terre intitulé, Nouvelle Delhi ? : L’entreprise indienne et ses mutations

(Lu 161 fois au 15 juin 2020)

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